La somnolence au volant est responsable d’un accident mortel sur 3. Pourtant, la fatigue n’est pas encore considérée comme un réel danger par les conducteurs.
Découvrez les bons réflexes à adopter ainsi que les outils adéquats pour ne plus prendre de risques.
La somnolence au volant : un danger souvent oublié
Aujourd’hui, la somnolence au volant fait partie des causes majeures d’accidents sur notre réseau routier. Au même titre que la vitesse excessive et l’alcool, la fatigue au volant doit donc être combattue.
Beaucoup de travail reste à faire.
En effet, si les automobilistes identifient globalement bien les dangers liés à la vitesse ou à l’alcool, ils sont encore trop peu nombreux à envisager la fatigue comme un réel danger.
Il faut dire que la somnolence altère bien souvent les facultés du conducteur sans que celui-ci ne s’en aperçoive.
En réalité, les phases de vigilance et les phases de somnolence ont tendance à s’enchainer lors d’un trajet, dès lors il n’est pas évident d’identifier le problème.
Il est donc essentiel de pouvoir reconnaître les symptômes de la somnolence au volant afin de pouvoir réagir efficacement.
Savoir repérer les symptômes
La somnolence au volant se traduit par des signaux simples que notre corps nous envoie. Sur la route, vous devez agir si vous présentez les symptômes suivants :
– bâillements fréquents
– picotements des yeux
– sensation de raideur dans la nuque
– difficulté à trouver une position de conduite confortable
– tendance à figer son regard
– pertes subites de mémoire
– difficulté à maintenir une vitesse et/ou une trajectoire régulière(s)
Ces signes sont autant d’alertes auxquelles il est absolument nécessaire de prêter attention.
Ils vous indiquent clairement qu’une conduite sûre n’est plus possible. Une pause s’impose.
Après vous être arrêté dans un lieu adapté (station-service, aire de repos, parking sécurisé…), le premier conseil à suivre est de dormir ou au moins de fermer les yeux pendant 15 à 30 minutes. Ceci fait, étirez-vous puis dégourdissez-vous les jambes. Vous pouvez également profiter de cet arrêt pour vous désaltérer.
Ces quelques actions toutes simples vous permettront de reprendre la route dans de bonnes dispositions.
Rappelez-vous : un cycle de vigilance correspond à une période de deux heures. Il est donc recommandé de respecter ce rythme et de faire des pauses toutes les deux heures afin de limiter au maximum la somnolence au volant.
Comment prévenir la somnolence avant de prendre le volant ?
Voici quelques conseils à suivre pour ne pas avoir à lutter contre la fatigue une fois au volant :
– Évitez les repas trop riches avant le départ
– Aérez votre véhicule et réglez bien la température dans l’habitacle
– Si vous écoutez la radio, choisissez une musique rythmée qui stimule l’attention
– Pensez à passer le volant. Le fait d’avoir plusieurs conducteurs capables de se relayer réduit les risques
– La veille d’un long trajet en voiture, pensez à dormir au moins plus de 5 heures
Quand la technologie s’empare du problème
Il existe des systèmes qui détectent les symptômes de la somnolence au volant et indiquent au conducteur qu’il doit s’arrêter.
La marque Bosch a ainsi mis au point un outil qui repère les temps morts de la conduite, soit les moments pendant lesquels le volant ne bouge pas suivis d’un mouvement brusque.
Le système est ainsi capable d’alerter le conducteur, par le clignotement d’un voyant prenant la forme d’une tasse de café sur son tableau de bord.
La société japonaise Denso va encore plus loin, avec un système de vidéo-surveillance qui filme en continu le visage du conducteur et détecte les signes de somnolence au volant en analysant 17 points sur son visage.
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