Ce sont près de 10 personnes qui décèdent en moyenne chaque jour sur les routes, soit 3.477 individus en 2016, selon les chiffres officiels du Ministère de l’Intérieur. Quant au nombre de personnes blessées, il atteint 72.645 la même année. Soit 200 victimes par jour.
Il est de la responsabilité de tous de faire baisser les chiffres de l’accidentalité. Les automobilistes devraient rouler plus lentement et ralentir fortement à l’approche d’un passage piéton : les vitesses pratiquées témoignent d’un moindre respect des règles. Mais d’autres facteurs sont également aggravants comme l’alcool, présent dans près d’un tiers des accidents mortels et qui concerne surtout les jeunes, en particulier le week-end et le soir.
Les stupéfiants sont également montrés du doigt par le rapport du ministère, puisque 22% des personnes décédées l’ont été dans un accident impliquant une personne ayant consommé un tel produit.
Beaucoup de vies seraient également épargnées si certaines règles de sécurité étaient mieux respectées. 20% des automobilistes tués n’avaient pas attaché leur ceinture de sécurité et 10% des cyclomotoristes tués ne portaient pas de casque ou l’avaient mal attaché.
Piétons et cyclistes de plus en plus fragilisés
Les automobilistes sont les premiers concernés par les accidents de la route, puisqu’ils représentent à eux-seuls 51% des morts. Maigre consolation, l’année 2016 a fait 36 victimes de moins qu’en 2015, soit 1.760 personnes. Dans le même temps, les piétons voient leur situation se détériorer de manière inquiétante. L’année dernière, 559 décès étaient à déplorer, soit près de 20% de hausse. Une augmentation qui touche plus particulièrement les plus de 75 ans, les jeunes de 18 à 24 ans et les enfants de moins de 14 ans. Or, 61% des piétons sont tués par un véhicule de tourisme. Et c’est le cas également de 47% des cyclistes : 162 morts sont à déplorer en 2016, à 41% des personnes de plus de 65 ans.
Il n’y a guère que les motards qui voient leur chiffre de mortalité enregistrer une forte baisse en 2016 : – 22%. Un bilan favorable qui bénéficie aux jeunes. Reste qu’encore 613 décès sont à déplorer et que si la part des deux-roues motorisés ne représentent que 2% du trafic routier, ces usagers constituent 43% des blessés graves et 21% des personnes tuées !
Les seniors voient leur situation se dégrader
Chez les jeunes de moins de 24 ans, la situation s’améliore : faiblement dans la catégorie des 18-24 ans, avec une baisse de 3,6% du nombre de morts, mais bien plus chez les 15-17 ans, dont le nombre de décès passe en dessous de la barre des 100 personnes, avec une baisse de plus de 23%. Mais chez les plus de 75 ans, le bilan enregistre une forte hausse de près de 10%, avec plus de 560 victimes.
Les hommes sont particulièrement touchés par les accidents de la route, puisqu’ils représentent 3/4 des blessés ou tués. Un chiffre qui monte à 97% des conducteurs de motocyclettes, 88% des cyclomoteurs et 83% des cyclistes.
Si les automobilistes sont principalement victimes d’accidents hors agglomération (77% des décès), les piétons ont principalement trouvé la mort en ville, à 69%.