L’éclairage au cœur de la sécurité

L’hiver commence et le brouillard s’installe. Il est présent aussi bien dans les zones rurales qu’aux abords des agglomérations. Cette période est idéale pour revoir ses pratiques en matière d’éclairage et de signalisation.

Tous les usagers de la route sont concernés par la nécessité de bien voir et d’être visible. Cet enjeu majeur pour la sécurité devient encore plus important lorsque les conditions météorologiques se détériorent, ce qui arrive fréquemment en hiver. Parmi les risques les plus marquants, le brouillard occupe une place importante. Ce phénomène naturel, lié à l’humidité et à la température, modifie profondément les conditions de circulation en réduisant fortement la visibilité. Les chiffres le confirment : entre 2020 et 2024, les accidents survenus par temps de brouillard restent relativement rares, mais leurs conséquences sont deux fois plus graves que par temps sec ou pluvieux. Cette gravité accrue s’explique notamment par le fait que ces accidents se produisent majoritairement hors des zones urbaines, en particulier sur les autoroutes, où les vitesses sont plus élevées.

Quels feux utiliser

Il est utile de rappeler les différents dispositifs d’éclairage et de signalisation dont disposent les voitures. Depuis 2011, les véhicules sont équipés de feux diurnes à l’avant qui s’allument automatiquement au démarrage et permettent d’identifier plus facilement les véhicules venant en sens inverse. En revanche, ces feux n’activent pas l’éclairage arrière. Les feux de position, visibles à l’avant comme à l’arrière, sont principalement utilisés en ville lorsque la visibilité commence à baisser. Même s’ils n’éclairent quasiment pas la chaussée, ils rendent le véhicule visible jusqu’à environ 150 mètres. Les feux de croisement, dont la portée est d’environ 30 mètres, doivent être allumés de nuit, dans les zones mal éclairées comme les tunnels, mais aussi lorsque la visibilité est réduite à 200 mètres. Quant aux feux de route, capables d’éclairer jusqu’à 150 mètres, ils sont réservés à la conduite nocturne sur des routes non éclairées. Le code de la route impose toutefois de repasser en feux de croisement dès qu’un véhicule est suivi ou croisé afin d’éviter tout éblouissement.

Et les feux anti-brouillards

Les feux anti-brouillards avant ne sont pas obligatoires, mais ils apportent un réel gain de visibilité lorsque la présence d’un brouillard dense limite fortement le champ de vision. Ils éclairent efficacement la partie basse de la route, ce qui aide le conducteur à mieux se repérer grâce aux bas-côtés et au marquage au sol. Le feu antibrouillard arrière, quant à lui obligatoire, améliore nettement la visibilité du véhicule pour les autres usagers. Ces feux doivent être utilisés en complément des feux de croisement en cas de neige ou de brouillard. En revanche, il est déconseillé d’allumer le feu antibrouillard arrière lorsqu’il pleut, car il risque d’éblouir les conducteurs qui suivent. Une utilisation inadaptée peut d’ailleurs entraîner une amende de 135 euros.