Une étude commandée par la Commission Européenne décrit les attitudes des habitants de l’UE sur les routes et l’opinion qu’ils se font du réseau routier hors agglomération.
Une étude approfondie
26 563 européens, âgés de 15 ans minimum, ont participé à l’étude menée par TNS Opinion dans les 28 pays de l’Union.
4 points-clés sont abordés :
• Le comportement global des usagers
• Leur opinion de la qualité du réseau routier
• Leur expérience hors agglomération
• Leur avis sur l’information délivrée sur les taxes de péage.
Le rapport révèle de grandes disparités, tout d’abord dans l’utilisation de moyens de transport particuliers. Dans l’ensemble, seuls 60% des Européens utilisent leur propre moyen de transport !
A Chypre, 80% des sondés affirment posséder une voiture (ou un autre moyen de locomotion), contre seulement 30% en Roumanie !
Un tiers des usagers affirme aussi utiliser quotidiennement des routes hors agglomération . Ils sont plus enclins à le faire à Malte, au Luxembourg ou en Slovénie. Ceux qui les utilisent le moins sont Roumains, Grecs ou Bulgares.
Par ailleurs, on apprend que la moitié des personnes qui utilisent des routes hors agglomération le font pour des raisons liées à leurs loisirs. I/4 seulement des sondés les utilisent pour se rendre au travail.
Qualité du réseau : un verdict en demi-teinte
Les personnes interrogées au sujet de la qualité des routes sont divisées.
Cependant, une large majorité estime que leur gouvernement devrait dépenser plus d’argent dans l’entretien des routes.
Les problèmes des bouchons se posent aussi hors agglomération. Selon l’étude, les pires embouteillages se trouveraient à Malte, en Italie et au Luxembourg et concerneraient principalement les automobilistes se rendant à leur lieu de travail.
Un quart des interrogés déclarent par ailleurs être prêts à dépenser plus pour financer un meilleur entretien des routes, assurer une meilleure sécurité, améliorer les transports publics, mieux prévenir les embouteillages ou protéger l’environnement.
Les automobilistes européens veulent être mieux informés
Globalement, les automobilistes de l’UE sont donc prêts à faire un effort pour profiter du meilleur réseau routier possible. Quatre usagers sur cinq sont en faveur de telles mesures et se disent disposés à payer plus de taxes.
La vraie conclusion de l’étude vise en fait un autre sujet : l’information.
Les Européens veulent avant tout comprendre comment sont répartis les investissements et le sens des projets menés.
Pour l’UE, l’amélioration du réseau routier passe donc par un chantier qui ne nécessite pas de bulldozer : celui de la communication et de la pédagogie !
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