Trois pédales et un volant ? Ça, c’était avant. Depuis quelques temps, l’industrie automobile est en ébullition. Park-Assist, connexion à internet et même communication entre véhicules sont au programme des grands constructeurs automobiles du monde entier. Pour preuve, le CES Las Vegas 2015 du mois de janvier a consacré sa vitrine à ce qui est sur le point de révolutionner la vie des automobilistes : la voiture connectée.
« Connectée », il faut dire que le mot flotte dans l’air du temps. Montre, téléphone et même lunettes, la connectivité fait aujourd’hui office d’argument de vente comme un autre. Alors connectée certes, mais à quoi bon et pour quoi faire ? Les technologies qui viennent se greffer dans nos voitures n’ont pas toutes le même but et peuvent être séparées en plusieurs catégories distinctes.
Confort de conduite
Dans un premier temps, c’est le confort qui est mis en avant par les grands constructeurs automobiles et une grande gamme de produits est dores et déjà disponible sur le marché ou tout près d’être commercialisée. On pense ici aux différents tableaux de bord connectés qui permettent par exemple de nous informer sur la situation du trafic autoroutier, d’écouter nos musiques sur Youtube ou même de nous avertir un peu avant une averse. S’ajoutent à cela tous les petits « gadgets » liés aux technologies actuelles, comme le déverrouillage de sa voiture à l’aide d’un Smartphone, comme certains systèmes d’économie d’énergie ou comme la présence d’écrans tactiles à l’intérieur de l’habitacle.
Cette première gamme d’outils sert principalement à enrichir l’expérience du conducteur et à améliorer la fluidité dans l’utilisation du véhicule. De plus, elle engrange des partenariats commerciaux inattendus, avec par exemple l’arrivée d’Apple et de Google sur le marché des stations multimédias (avec CarPlay et AndroidCar) ou de Nvidia, une marque informatique qui propose désormais de prendre en charge la gestion de la quasi-totalité de l’électronique d’une voiture (voir la nouvelle Audi TT).
Facette sécuritaire
Dans un second temps, les constructeurs insistent sur un versant bien plus critique : celui de la sécurité. En effet, une grande partie d’entre-eux prévoit de mettre en place toute une gamme de gadgets permettant l’aide à la conduite. Les nouvelles fonctions de géolocalisation permettent ainsi d’avertir le conducteur du passage imminent d’un feu tricolore au rouge. D’autres lui rappellent de céder le passage même lorsque la priorité est peu évidente.
Le Park-assist (stationnement automatique) est quant à lui déjà bien en place et de nombreux constructeurs ont commencé à équiper leurs véhicules. Ainsi, certains modèles de WV Polo se garent tout seuls! Fini l’enfer du créneau. Quant à la voiture entièrement autonome, elle est encore en phase développement, notamment chez Google. Cependant, plusieurs prototypes prometteurs ont déjà été présentés. Enfin, une dernière technologie de communication entre véhicules est encore en étude. Ce système pourrait par exemple alerter un usager sur le freinage d’urgence d’un autre et permettrait ainsi de réduire d’une manière drastique le nombre d’accidents.
Entre réalité et fantasmes, il est aujourd’hui clair que la voiture connectée promet des possibilités infinies et reste un marché sur lequel il faudra garder l’oeil.