L’automobile a connu d’énormes progrès depuis près d’un demi-siècle. Des voitures électriques à celles qui se garent toutes seules : focus sur les technologies les plus marquantes de l’automobile.
Renault 5 Turbo, Peugeot 205, Alfa Romeo 33, Ferrari F40, ces modèles ne vous disent peut-être rien, mais ils étaient pourtant les stars au début des années 80. À l’époque, la qualité des matériaux et le confort des voitures étaient loin d’atteindre le niveau actuel. Depuis, les conducteurs ont vu naître beaucoup d’évolutions, notamment sur le plan de la sécurité. Il y a trente ans, l’Airbag venait d’être popularisé, alors que ce concept de « coussin gonflable de sécurité » fut inventé dès les années 50. C‘est également à partir des années 80 que des systèmes d’aide à la conduite ont été massivement implantés dans nos véhicules : on peut citer la conduite assistée, l’ABS (pour améliorer le freinage d’urgence) ou encore l’ESP (pour corriger sa trajectoire).
Toujours dans les années 80, Volkswagen a marqué les esprits avec le lancement du moteur TDI (Turbo Diesel) sur l’Audi 100, dès 1989. Bien que Fiat soit à l’origine de l’invention, c’est le groupe allemand qui a déposé le brevet et aujourd’hui, ce type de motorisation a complètement envahi le marché. Mais le diesel a, au fil du temps, commencé à avoir mauvaise presse et les constructeurs sont maintenant sommés de créer des voitures plus propres.
L’avènement de l’électrique : une évolution majeure
Malgré les nombreux progrès et les efforts des marques pour réduire au maximum les émissions de CO2, certains pensent que les voitures ont un impact trop négatif sur l’environnement. De fait, notamment sous la pression de l’Europe, les marques sont invitées à trouver des solutions pour remédier à ce problème. Et elles y sont en partie parvenues. Parmi les solutions, il y a bien entendu les voitures électriques et hybrides. Ces deux technologies, bien différentes du moteur à explosion, sont au centre de toutes les attentions, comme l’a démontré le Mondial de l’auto 2018.
La voiture électrique connaît une forte croissance et change les habitudes du conducteur, sous l’impulsion de la Renault Zoé, leader du marché. De fait, de plus en plus de bornes électriques font leur apparition dans les grandes villes. En janvier dernier en France, on comptait 22 308 points de recharge dans 8 320 stations, contre 20 000 quatre mois plus tôt. Il faut souvent avoir un abonnement ou payer à chaque charge, mais quelques bornes sont accessibles gratuitement (notamment dans les parkings de centres commerciaux). De son côté, la voiture hybride connaît également un beau succès, bien aidée par le dynamisme de Toyota et Nissan sur ce segment.
Le chemin vers l’autonomie
Le plaisir de conduire va-t-il bientôt s’effacer ? La question mérite d’être posée alors que les constructeurs, les startups et les grands de l’informatique s’intéressent de près à la voiture autonome*. C’est en 1970 qu’ont lieu, au Japon, les premiers essais de ce concept. Peu de temps après, l’Europe prend le relais, avec un développement plus poussé autour des années 90. Une voiture autonome de la marque Mercedes-Benz réalise même un aller-retour Copenhague-Munich sur une route ouverte. C’est néanmoins au début des années 2010 que le sujet commence à être médiatisé, lorsque Google annonce travailler sur cette technologie.
La voiture autonome est censée améliorer la sécurité routière en réduisant le nombre d’accidents graves. Ainsi, John Krafcik le directeur de Waymo (groupe Alphabet/Google) a annoncé au mois de mars dernier que les voitures de sa société ont parcouru 8 millions de kilomètres sans accident mortel depuis 2009 sur des routes en partie ouvertes aux piétons. Pourtant, des accidents mortels ont déjà eu lieu. A l’image de celui de Tesla, en 2016, lorsqu’un de ses véhicules semi-autonomes est entré en collision avec un camion. Plus récemment, en 2018, un véhicule autonome Uber a fauché une femme de 49 ans qui traversait la route en dehors d’un passage piéton. Des événements qui posent moult questions, tant éthiques que philosophiques.
* Ce type de véhicule est capable de circuler sans intervention humaine dans des conditions de circulation réelles. Équipé d’une série de capteurs et de caméras pour éviter les obstacles, il est contrôlé par un programme d’intelligence artificielle qui décide des manœuvres à effectuer. Les véhicules autonomes sont classés en 5 niveaux, de l’assistance au conducteur comme l’ABS ou l’ESP pour le niveau 1 à l’autonomie complète du véhicule pour le niveau 5.
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