Fumer du cannabis n’est pas compatible avec la conduite d’un véhicule. Entre une altération de votre perception et les lourdes sanctions prévues par la loi, il n’est absolument pas envisageable d’être sous l’emprise de produits stupéfiants. Vous risquez de vous mettre en danger, ou pire, de mettre les autres usagers de la route en danger.
Les dangers du cannabis au volant
En fumant du cannabis avant de prendre le volant, votre temps de réaction va sensiblement augmenter. Vous subirez une diminution de votre aptitude à prendre une décision rapidement et votre conscience de l’environnement sera altérée. Il peut aussi provoquer des somnolences pouvant amener à ne pas détecter un danger immédiat.
Contrôle d’usage des stupéfiants
Les forces de l’ordre peuvent réaliser un dépistage de stupéfiant à titre préventif. Grâce à un test salivaire, les gendarmes et la police peuvent savoir en quelques minutes si vous avez consommé différentes drogues telles que cannabis, cocaïne, opiacés ou encore de l’ecstasy ou des amphétamines. Tous les conducteurs peuvent être soumis à ces contrôles autant à vélo qu’en voiture.
Sur la route, le cannabis peut être mortel
Les effets du cannabis sur la conduite engendrent plus de 700 morts chaque année en France. Cela représente 21 % de la mortalité routière. Pourtant, la Sécurité routière communique régulièrement sur la diminution des aptitudes des conducteurs sous l’emprise du cannabis. Cela signifie qu’un accident mortel sur cinq implique un conducteur ayant consommé des produits stupéfiants.
Code de la route : des sanctions lourdes pour lutter contre la conduite sous l’emprise de produits stupéfiants
Pour lutter contre le cannabis au volant, les autorités multiplient le nombre de contrôles sur la route. Avec plus de 400 000 dépistages réalisés en 2019 et 2020, les forces de l’ordre vont doubler le nombre de contrôles routiers. Ces contrôles peuvent être effectués à titre préventif.
Quelle amende pour la conduite d’un véhicule sous stupéfiant ?
Lorsqu’une analyse salivaire ou sanguine s’avère positive, le conducteur encourt jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et une amende pouvant atteindre 4 500 euros. En cas d’accident corporel, la peine d’emprisonnement passe à 5 ans et l’amende peut atteindre 75 000 €.
La loi prévoit également une peine spécifique en cas de circonstance aggravante. La conduite sans permis sous l’emprise de produits stupéfiants ou le cocktail de produits stupéfiants et d’alcool peut amener à une condamnation à 7 ans de prison et 100 000 € d’amende.
Suspension et annulation du permis de conduire
Dans tous les cas, 6 points seront retirés du permis de conduire. Une suspension du permis jusqu’à 3 ans peut compléter la peine. Le permis peut aussi être annulé avec l’impossibilité de le repasser pendant 3 ans.
Le contrat d’assurance peut être résilié
Lors d’une suspension ou d’une annulation du permis de conduire, vous devez en informer votre assurance par courrier recommandé sous 15 jours en mentionnant le motif de l’infraction. Votre assureur peut vous considérer comme étant un profil à risque.
À ce titre, il peut vous imposer une majoration de votre prime d’assurance auto. Pour une suspension de 2 à 6 mois, cette majoration est généralement de 50 %. Au-delà de 6 mois de suspension, elle passe à 100 % soit un doublement de votre cotisation annuelle. Cette surprime est appliquée pendant 2 ans.
Votre compagnie peut aussi décider de résilier votre contrat auto au motif que vous représentez un risque trop important pour eux. Vous devrez alors vous tourner vers une assurance spécialisée pour conducteur résilié. De plus, l’assurance peut se retourner contre vous en cas d’accident et refuser de vous couvrir si vous étiez sous l’emprise du cannabis.
Crédit photo: Shutterstock