Avec les aides gouvernementales à l’achat d’un véhicule propre, et conscience écologique oblige, de nombreux particuliers envisagent sérieusement d’acquérir une voiture électrique. Malheureusement, ces voitures ont la réputation d’être peu autonomes : pour 58% des Français, c’est un véritable frein à l’achat (1). Mais c’est sans compter sur les routières les plus récentes ! On fait le point sur les automobiles les plus performantes.
Avant de passer en revue les différentes gammes de véhicules qui s’offrent à vous, il convient de s’attarder sur un paramètre considérable avant l’acquisition d’une voiture électrique : les bornes de recharge et leur coût.
Il y a encore quelques années, celles-ci étaient relativement rares. Le site web « Automobile propre » (2) avait notamment testé en 2013 un aller-retour Paris – Marseille avec une Renault Zoé. Le trajet fut difficile sur autoroute, car les bornes électriques n’étaient accessibles que depuis certaines routes nationales.
Les bornes de recharge électrique
Heureusement, la situation a bien changé, mais demeure encore imparfaite. En mars dernier, la filiale d’EDF Izivia a ainsi annoncé la désactivation de 90% de ses bornes Corri-Door suite à des problèmes techniques.
La suite de l’histoire n’est pas très claire, mais si l’on en croit la carte des bornes fournies par l’opérateur, de nombreux points de recharges seraient encore disponibles partout en France et en Europe (3).
En face, l’opérateur Ionity propose un réseau de plus 400 bornes sur les autoroutes européennes, avec des forfaits à 8,4 euros la recharge pour les voitures faisant partie du consortium formé par les marques BMW, Volkswagen, Daimler, Hyundai et Kia. Pour les autres véhicules, le coût sera de 0,79 €/kWh soit environ 40 euros pour une batterie de 50 kWh. Un tarif qui pourra dissuader les plus écologistes d’entre nous.
Par ailleurs, la marque Tesla propose son propre réseau de « superchargers« . Le tarif est bien inférieur à celui de Ionity (hors véhicules du consortium), en effet il se monte à 0,24 €/ kwh en France, mais peut aller jusque 0,29 € en Espagne ou 0,33 € en Allemagne (4).
Enfin, avant de choisir votre voiture, n’oubliez pas de vous renseigner sur son type de prise compatible. Le magazine Frandroid a fait le point sur le sujet il y a quelques mois (5).
Voitures électriques : choisir une routière pour plus d’autonomie
Cela tombe sous le sens, mais il est nécessaire de rappeler que pour les longs trajets, a fortiori sur autoroute, la routière reste le moyen de transport privilégié.
Oubliez les citadines, qui ne dépassent généralement pas les 200 km d’autonomie, ce qui est relativement suffisant pour faire un Paris – Deauville ou un Lyon – Marseille avec une seule recharge, mais insuffisant pour traverser le pays voire l’Europe.
Si vous souhaitez tout de même jeter votre dévolu sur une citadine, attardez-vous sur la BMX i3s ou la Renault Zoé R135, qui font exception. Elles parcourent une distance supérieure à 300 km sans recharge, pour un tarif démarrant à 43.550 € pour l’Allemande et à 34.600 € pour la Française.
Pour les grandes distances, il faudra donc plutôt viser les voitures ayant une autonomie bien supérieure à 300 km. Si vos finances vous le permettent, vous pouvez porter votre choix sur les modèles Tesla. Pour plus de 80.000 €, le Model S propose plus de 600 km d’autonomie tandis que sa petite soeur Model X dépasse à peine les 500 km pour un tarif équivalent. Près de deux fois moins chère, le Model 3 monte à 530 km.
Chez la concurrence, seul Jaguar semble tenir la distance, avec une autonomie annoncée de 470 km pour un tarif à partir de 80.000 €. Mais rassurez-vous, il existe aussi des routières grand public, à des tarifs relativement abordables !
Quelles routières électriques à prix abordable ?
On remarquera ainsi les Hyundai Ioniq, Peugeot e-208 et Opel Corsa-e, qui proposent de parcourir plus de 300 km sans recharge à un tarif oscillant entre 31.000 et 35.000 €. Côté Français, les Peugeot e-2008 et DS 3 Crossback E-tense s’affichent à moins de 40.000 € pour une autonomie équivalente.
Pour encore plus de performance dans cette même gamme de prix, on se tournera vers les Kia e-Niro 64 ou e-Soul 64. A 41 000 €, elles proposent de parcourir jusque 455 km !
Enfin, si vous portez une attention particulière à vos finances, tournez-vous vers la Seat Mii Electric ou la Wolswagen e-up!. Proposées entre 22.000 et 24.000 €, elles ne parcourent cependant que 260 petits kilomètres.
A savoir : une voiture électrique est soumise au contrôle technique dès 4 ans après sa première mise en circulation, puis tous les deux ans, comme tous les véhicules particuliers de moins de 3.5 T.
Véhicules électriques : profiter du bonus écologique et de la prime à la conversion
Depuis juin 2020, le montant du bonus écologique pour l’achat d’une voiture électrique neuve varie en fonction du prix d’achat du véhicule :
- Pour un modèle inférieur à 45.000 €, son montant maximal est de 7.000 €, dans la limite de 27% du prix d’achat. Ce qui fait descendre, par exemple, le tarif d’une Seat Mii Electric à un peu plus de 16.000 € seulement.
- Pour une voiture entre 45.000 et 60.000 €, le bonus est de 3.000 €.
- Au-delà de 60.000 €, il n’y a pas de bonus.
Le bonus écologique peut être cumulé avec la prime à la conversion, sous certaines conditions détaillées sur le site Service Public (6). Attention, les règles ont exceptionnellement changé depuis le mois de juin 2020 et jusqu’en décembre 2020.
En cumulant bonus et prime, vous pourrez ainsi obtenir une réduction allant jusqu’à :
- 12.000 € pour un véhicule de moins de 45.000 €.
- 8.000 € pour une voiture dont le prix est compris entre 45.000 et 60.000 €.
- Aucune aide au-delà.
C’est donc le moment idéal pour franchir le pas !
(1) Source Ipsos 2016.
(2) Test de la Renault Zoé sur Automobile Propre
(3) Carte en temps réel des bornes Izivia disponibles
(4) Tarifs par pays Européen
(5) Compatibilité des prises électriques
(6) Conditions de la prime à la conversion