Alors que le monde a célébré le 25e anniversaire de la chute du Mur de Berlin le mois dernier, le blog DEKRA revient sur cette voiture chargée d’histoire.
Toute l’Allemagne de l’Est dans une voiture
La Trabant 601 a été produite à plus de 2,8 millions d’exemplaires, écoulés entre 1964 et 1990.
Son principal argument reste son côté pratique et fonctionnel. Par rapport aux modèles précédents (P50 et P60) le coffre est agrandi, l’habitacle est plus spacieux et la surface vitrée est aussi augmentée. Son moteur bicylindre de 594 cm3 développe 23 chevaux et propulse les 615 kg de la Trabant 601 à une vitesse maximale de 110 km/h.
Le design de la Trabant 601 est typique de l’esthétique est-allemande : simple et pratique, mais aussi austère. Ce résultat est le fruit d’un mélange entre un « parti pris artistique » et un criant manque de moyens.
Prenons par exemple la carrosserie. Conçue en matériau plastique composite, elle donne à la voiture son look si particulier. Mais cela n’est pas qu’un simple choix esthétique. Baptisé Duroplast, ce matériau a surtout été utilisé pour faire face à la pénurie d’acier qui touche toute l’Allemagne de l’Est à cette époque !
Une voiture qui se méritait
Si la Trabant 601 se démarque par sa simplicité, elle n’a jamais été la voiture de « Monsieur tout-le-monde ».
En effet, chaque futur propriétaire devait « mériter » la voiture, en occupant un poste important ou se distinguant par des actes « remarquables ».
Autre obstacle : si le prix initial était relativement bas, c’est parce que certains éléments obligatoires étaient considérés comme des options supplémentaires ! Parmi ces éléments, on aussi bien les roues, que le volant ou encore les ceintures de sécurité !
Cerise sur le gâteau, les délais entre la commande et la livraison étaient souvent de plusieurs années !
La Trabant 601 aujourd’hui : un objet culte
Considérée comme la concurrente directe de la Coccinelle, fabriquée à l’Ouest par Volkswagen, la Trabant 601 a vu sa production s’arrêter au lendemain de la chute du Mur de Berlin.
La « Trabi » est devenue un objet historique. A l’instar de la Citroën DS 21 ou 19 pour la France des années 1960/1970, elle incarne une époque qui suscite encore une forte nostalgie.
De nombreux clubs de passionnés existent encore aujourd’hui à travers le monde et les touristes peuvent même visiter Berlin dans des modèles transformés en cabriolets ou en limousines !