Fin des véhicules thermiques en 2040… que prévoit la loi ?

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Il y a un an, l’Assemblée Nationale adoptait la « loi d’orientation des mobilités ». Objectif affiché : faciliter la transition écologique, notamment en prévoyant plus de moyens de transports alternatifs à la voiture. Le point sur les principales mesures qui vont changer votre quotidien d’automobiliste.
Conformément au Plan Climat, la France prévoit de parvenir à la neutralité carbone dès 2050. Pour se faire, le parc automobile va fondamentalement changer, avec la fin des ventes de véhicules thermiques en 2040.
Parallèlement, la loi prévoit de faciliter les offres alternatives à la voiture individuelle. Il s’agit de mettre en place des « transports du quotidien plus faciles, moins coûteux et plus propres. »
Priorité du gouvernement : désenclaver les territoires isolés. Des millions de Français se retrouvent aujourd’hui sans autre choix que d’utiliser un véhicule personnel pour se déplacer, se rendre au travail ou tout simplement faire les courses.
Une situation qui a été aggravée par la politique du « tout TGV » menée durant des décennies, au détriment d’un maillage ferroviaire plus local. Pour rééquilibrer les infrastructures, 13,4 milliards d’euros d’investissement sont prévus dans l’amélioration des transports, sur la période de 2019 à 2023.

Encourager le développement des véhicules non thermiques

C’est un problème récurrent pour les possesseurs de véhicules électriques : trouver des bornes de recharge sur leur parcours. L’objectif de la loi est de multiplier le nombre de points de recharge par cinq d’ici 2022 et de les rendre obligatoire dans certains parkings. Le coût d’installation devrait également être divisé par plus de deux.
En outre, la prime à la conversion est actuellement très favorable aux acheteurs de véhicules électriques.

Favoriser le covoiturage et l’utilisation des vélos

Le forfait mobilité durable devait être mis en place le 1er juillet 2020, mais l’épidémie de Coronavirus a accéléré les choses : il est entré en vigueur le 11 mai dernier ! Il s’agit d’une prise en charge par l’employeur des frais de transport pour se rendre au travail. Il y avait jusqu’à présent une prise en charge obligatoire de 50% des frais de transports publics de personnes, mais le forfait mobilité va plus loin.
Bien que facultatif, il concerne :

  • Les vélos, qu’ils soient électriques ou mécaniques.
  • Le covoiturage.
  • La location de deux roues à assistance électrique ou à moteur non thermique.
  • Les services d’autopartage utilisant des véhicules à faible émission.

L’employeur peut financer les frais liés à ces transports à hauteur de 400 euros par an, exonérés d’impôts comme de charges.

Le partage est-il l’avenir de l’automobile ?

La question mérite d’être posée, tant l’utilisation d’une voiture à titre individuel prend de l’espace par rapport au service rendu. En outre, les différentes mesures de la loi d’orientation des mobilités favorisent l’adoption de ce mode de déplacement.
Ainsi, l’Etat donne la liberté aux collectivités de subventionner les covoitureurs. Et elle ouvre la possibilité de leur créer des voies réservées aux abords des métropoles.
Bien entendu, cette démarche s’inscrit dans une volonté globale de réduire les émissions et ces mêmes collectivités pourront prendre des mesures pour réduire le nombre de véhicules polluants en circulation.
Dans les 20 ans qui arrivent, nos modes de transport sont donc appelés à évoluer et, paradoxalement à la situation sanitaire actuelle, qui demande de la distanciation, les mesures en vigueur favoriseront le partage, que ce soit celui de son propre véhicule ou d’une voiture en libre-service, à l’image des services d’autopartage comme Zity, Ubeeqo, Sharenow ou Getaround, qui s’installent peu à peu dans nos villes.

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