Code de la rue : quelle différence avec le code de la route ?

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Si le code de la route définit principalement les règles de la circulation routière, en misant sur la fluidification du trafic en privilégiant les automobiles, le code de la rue est dédié à la gestion des espaces urbains pour tenir compte des usagers les plus vulnérables que sont les piétons et les 2 roues non motorisées.

Quelles sont les origines du code de la rue ?

Inspiré d’une expérimentation réalisée en Belgique et partagée dans un rapport en 2004, il est le fruit d’une lente évolution des mentalités passant du tout automobile dans les années 80-90 à une prise en compte des usagers vulnérables aux abords des rues dans les zones urbaines. Soutenue par l’association Rue de l’avenir et le GART en France, l’idée du code de la rue apporte des modifications au Code de la route ces dernières années pour améliorer la circulation urbaine. Il permet de repenser l’aménagement des espaces urbains pour faciliter et sécuriser les déplacements de tous les usagers.

Dans un premier temps, la vitesse en ville est abaissée de 60 à 50 km/h puis de nouvelles dispositions sont intégrées. Des zones de rencontre sécurisées voient le jour. Des zones 30 sont créées dans le centre-ville de la plupart des agglomérations tout comme des aires piétonnes. Les pistes cyclables sont de plus en plus présentes, à double sens dans les zones 30, pour faciliter les déplacements urbains à vélo.

Une meilleure prise en compte des piétons en ville

Les pouvoirs publics, en concertation avec les associations, ont fait évoluer le code de la rue afin d’assurer une meilleure prise en compte des piétons, notamment sur et aux abords des passages piétons. Il est désormais interdit de stationner à 5 mètres en amont de ces derniers pour améliorer leur visibilité. Depuis le décret du 12 novembre 2010, il est dorénavant obligatoire de ralentir ou s’arrêter pour un automobiliste lorsqu’un piéton manifeste son intention de traverser la rue si il n’y a pas de passage piéton à moins de 50 mètres ou sur un passage piéton non régulé par des feux de circulation.

Les zones de rencontre, définies par le Code de la route dans son article R. 110-2, sont des sections de voies affectées à tous les usagers. Les piétons peuvent circuler librement sur la chaussée. Les cyclistes et les véhicules, empruntant ces zones, doivent rouler au pas, soit 6 km/h. L’accès des véhicules peut être restreint à certains horaires, pour les livraisons par exemple, et est contraint par des barrières pour en empêcher l’accès en dehors des heures autorisées.

La zone 30 et le double sens sur les pistes cyclables

La zone 30 s’applique sur une section de voie affectée à la circulation de tous les usagers. Elle permet de tenir compte des différents besoins de circulation des usagers qu’ils soient piétons, automobilistes ou à vélos. Elle intègre une piste cyclable à double sens de circulation pour les 2 roues. Les piétons peuvent traverser librement dans une zone 30 comme le prévoit le décret du 12 novembre 2010.

Depuis le décret n°2008-754 de juillet 2008, la zone 30 ne doit pas se limiter à l’apposition de panneaux de limitation de vitesse signalant le début et la fin de la zone 30. Si la disposition des voies encourage à rouler à une vitesse supérieure, un aménagement spécifique doit être mis en place. L’adoption de zones 30 en ville permet de réduire le risque d’accident considérablement. De plus, lors d’un accident, les blessures sont généralement moins graves avec une vitesse abaissée.

Crédit photo: depositphotos @scusi0-9

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