Vignette Crit’air : comment ça marche ?

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Depuis 2017, l’entrée en vigueur d’un certificat de qualité de l’air, communément appelé vignette Crit’Air, a pour objectif d’identifier les véhicules les plus polluants afin de règlementer leur circulation dans les espaces ruraux et urbains. En 2020 et 2021, de nouvelles décisions gouvernementales visant à favoriser les véhicules à faibles émissions ont un peu plus changé la donne.

Le certificat de qualité de l’air Crit’air se présente sous la forme de vignettes colorées, qui doivent être apposées sur le pare-brise du véhicule afin d’indiquer son niveau de pollution. Elles peuvent s’acheter en ligne et par courrier pour un prix de 3,67€ et n’ont pas besoin d’être remplacées tant qu’elles sont lisibles.

Vignette Crit’Air : à quoi servent-elles ?

Déclinées en 6 classes différentes, allant du moins polluant au plus polluant, elles permettent de catégoriser les véhicules selon différents critères. Sont ainsi pris en compte leur motorisation, la norme européenne d’émission à laquelle ils répondent, le type de véhicule (deux roues, poids lourd, véhicules utilitaires légers, etc.)

L’objectif est de favoriser la circulation et le stationnement des véhicules à plus faibles émissions dans certaines zones restreintes (ZFE), afin de limiter la pollution.

Voici un tableau récapitulatif des différentes catégories de vignettes pour les voitures :

(Source : https://www.ecologie.gouv.fr/certificats-qualite-lair-critair)  

Ces vignettes sont obligatoires pour circuler dans les zones à faibles émissions (ZFE), actuellement définies dans les agglomérations de Paris, Grand Paris, Lyon et Grenoble.

Cependant, les véhicules portant la mention « collection » qui ne sont donc normalement pas classables car trop anciens (immatriculés il y a plus de 30 ans) sont exemptés de restrictions. Étant donné leur faible nombre, ils n’ont qu’un impact limité sur la pollution.

Quels sont les risques si l’on n’a pas de vignette Crit’Air ?

Le fait de circuler ou de stationner dans une zone à faibles émissions sans posséder de vignette Crit’Air expose le conducteur à une amende pouvant aller jusqu’à 450€. La plupart du temps, l’amende se limite à une amende forfaitaire de 68€.

Vignette Crit’Air : quels sont les nouveaux enjeux ?

En 2021, sept nouvelles ZFE voient le jour à  Marseille, Aix-Marseille, Toulon, Toulouse, Nice, Rouen et Strasbourg.

À noter que les règles concernant ces ZFE diffèrent selon les décisions des collectivités territoriales. Au sein de la métropole du Grand Paris, par exemple, la circulation est désormais interdite aux véhicules (deux roues, particuliers et utilitaires légers) titulaires d’une vignette Crit’Air 4 et 5 ou non classés, entre 8h et 20h pendant les jours ouvrés de la semaine. Dans la métropole de Lyon, seuls les poids lourds et les véhicules légers portant les vignettes 3, 4 et 5 ou non classés sont interdits, mais c’est tous les jours de la semaine et 24/24h. Ces disparités font donc réagir certains automobilistes qui s’opposent au projet de limiter intégralement la circulation des véhicules polluants d’ici 2030. 

Nouvelles restrictions Crit’air à l’horizon 2030

L’État compte accélérer le pas durant les prochaines années. Premièrement, avec l’ajout d’une mention CO2 dans la classification Crit’Air, dans le but de mieux appréhender les restrictions de circulation en fonction des degrés d’émissions polluantes. Ensuite, plus de 45 nouvelles ZFE devraient être ajoutées sur le territoire afin que toutes les villes de plus de 150.000 habitants soient dotées d’une zone à faibles émissions d’ici fin 2024.

Avec l’expansion des ZFE, les limitations de circulation des véhicules selon leur vignette Crit’Air continueront de s’accentuer. L’objectif étant qu’en 2022, les véhicules de catégorie Crit’air 3 ne puissent plus circuler en zone à faibles émissions, et qu’en 2024 les catégories Crit’Air 2 (c’est-à-dire tous les diesels et les essences d’avant 2011) soient également interdits. À terme, nous allons vers une autorisation de circulation exclusivement réservée aux véhicules hybrides et électriques, qui sont censés ne pas menacer pas la qualité de l’air.

Quelles sont les aides pour acquérir une voiture électrique ?

En faisant l’acquisition d’un véhicule électrique ou à hydrogène, vous pouvez bénéficier du bonus écologique, qui est une prime à l’achat pouvant s’élever à 4.000€. Selon le prix du véhicule, le montant pourra varier. La prime a déjà été diminuée de 1.000€ le 31 juin 2021, et baissera une fois de plus en janvier 2022.

Il existe également une prime à la conversion au moment de changer de véhicule pour en acquérir un plus propre et plus respectueux de l’environnement. Celle-ci peut varier selon vos revenus, et selon le type de véhicule que vous souhaitez acheter. Elle concerne les véhicules électriques, hybrides rechargeables mais aussi les thermiques de Crit’Air 1.

Crédit Photos : sous licence Adobe Stock

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