Mi-septembre, l’indice officiel de surveillance de la qualité de l’air a été révisé afin d’être plus précis et plus efficace. Sa nouvelle formule va être mise en place début 2020.
La circulation alternée sera-t-elle plus fréquente l’année prochaine ? Logiquement oui, car les critères de l’indice de la qualité de l’air seront renforcés dès le mois de janvier 2020. Désormais, l’indice officiel de surveillance de la qualité de l’air (ATMO) va « mieux tenir compte des plus petites particules fines » a indiqué Elisabeth Borne. La ministre de la Transition écologique a choisi la Journée nationale de la qualité de l’air du 18 septembre dernier pour présenter la mise à jour du système de mesure.
Le nouvel indice ATMO pour mesurer la pollution de l’air
L’ATMO est l’indice officiel produit et diffusé par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa). Il se calcule chaque jour par ces organisations, sur une échelle allant de 1 (air très sain) à 10 (très forte pollution atmosphérique). Cette note détermine de manière globale la qualité de l’air d’une agglomération. Actuellement, le système ne concerne que les villes de plus de 100.000 habitants.
Mais dès janvier, l’indice concernera tout le territoire. Il sera même accessible dans les petits villages, toujours dans l’objectif du gouvernement d’améliorer la santé publique et de limiter la pollution. Surtout, il comprendra les particules fines inférieures à 2,5 microns (PM2,5), et « non plus uniquement celles inférieures à 10 microns (PM10) comme c’est le cas actuellement » explique le ministère dans un communiqué. Cette nouvelle version va accompagner le développement de nombreuses applications visant à mieux renseigner sur la qualité de l’air de proximité grâce notamment aux micro-capteurs.
Comment marche l’indice ATMO ?
Pour calculer l’indice de surveillance de la qualité de l’air, il faut calculer les 4 sous-indices qui le composent. Ces derniers sont déterminés sur une échelle allant de 1 à 10 et sont représentatifs d’un polluant de l’air :
- particules fines (PM10)
- ozone (O3)
- dioxyde d’azote (NO2)
- dioxyde de soufre (SO2)
Le sous-indice le plus élevé des 4 représentés est l’indice émis. Ce calcul laisse de côté les stations de mesures placées le long du trafic pour se concentrer sur les stations de fond. Ensuite, selon les résultats, la qualité de l’air est déterminée via trois différents seuils :
- Le seuil d’alerte : niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l’ensemble de la population. Des mesures d’urgence doivent être prises par le Préfet.
- Le seuil d’information et de recommandation : niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé des populations sensibles.
- L’objectif de qualité ou valeur guide : niveaux fixés dans le but d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé humaine ou sur l’environnement, à atteindre dans la mesure du possible.
Il est particulièrement conseillé de surveiller l’indice ATMO pour les personnes fragiles : les asthmatiques, les jeunes enfants ou encore les personnes âgées, car elles doivent éviter au maximum de sortir lors des pics de pollution. En Europe selon l’Agence européenne de l’environnement (AEE), près de 500 000 décès prématurés sont imputables chaque année à la pollution de l’air.