Des pièces auto moins chères, ça vous tente ? C’est possible : les pièces de réemploi seront désormais plus faciles à trouver. Les garagistes proposent en effet d’utiliser des pièces issues de l’économie circulaire à leur clientèle : une alternative aux pièces neuves, aux prix plus élevés. Comme l’explique un reportage du 13H de TF1, cela peut être par exemple le cas d’un rétroviseur revendu 80 € d’occasion contre 250 € pour du neuf. “Les pièces de réemploi ou recyclées sont un bon moyen de ménager le budget tout en protégeant la planète” estime Céline Kastner, directrice juridique de l’Automobile club association (ACA) interrogée par le Parisien.
En réalité, cette mesure a été instaurée dès 2017 et depuis, les garagistes sont censés proposer des pièces d’occasion issues de l’économie circulaire (PIEC). Depuis le début du mois d’avril 2019, ils ont également le devoir de mieux informer sur l’utilisation de pièces détachées d’occasion pour la réparation de votre véhicule. L’arrêté mis en application prévoit « un affichage clair, visible et lisible de l’extérieur« . L’objectif étant d’informer “le consommateur de la possibilité d’opter pour l’utilisation de pièces issues de l’économie circulaire”.
Une partie des PIEC concernées
Le prix, le délai de disponibilité et l’origine des pièces d’occasion doivent être clairement affichés. “Acheter une pièce détachée déjà utilisée pour sa voiture peut susciter des interrogations sur la qualité, la longévité et même la sécurité. C’est pour cela que l’information doit être claire et transparente, car les avantages sont multiples” ajoute Céline Kastner.
Néanmoins, cette nouvelle directive n’inclut pas tous les types de pièces détachées. En effet, la réglementation PIEC regroupe les pièces de réemploi, issues du recyclage ainsi que les pièces reconditionnées dites « échange standard ». Ainsi, la carrosserie amovible, le vitrage non collé, le garnissage intérieur, la sellerie et quelques pièces mécaniques ou électroniques peuvent par exemple être réutilisées. Une partie des pièces d’occasion pouvant être garantie pendant un an. En revanche, tout ce qui touche à la sécurité des passagers et du véhicule est exclu. Ainsi, on ne retrouve ni les plaquettes ou les disques de frein, ni la direction, ni les amortisseurs ou les pneumatiques. Bien entendu, les pièces détachées exclues de la réglementation PIEC peuvent tout de même exister sur le marché de l’occasion mais les réparateurs ne sont pas tenus de les proposer.
Le parcours des pièces détachées d’occasion très suivi
De leur côté, les garagistes ont pour obligation de faire signer un document aux clients en leur demandant s’ils acceptent ou non la pose de pièces d’occasion, par exemple sur l’ordre de réparation. Ils peuvent ensuite se réapprovisionner en pièces de réemploi, par exemple, auprès d’un centre de recyclage de véhicules.
Il est possible de connaître le parcours des pièces détachées d’occasion proposées par les garagistes. Celles-ci suivent un itinéraire très réglementé afin que le niveau de sécurité soit équivalent au neuf. De fait, leur utilisation dans les règles de l’art n’empêchera pas le véhicule de passer le contrôle technique favorablement. Selon le site du Ministère de la Transition Écologique français, le marché de la pièce détachée issue de l’économie circulaire est estimé à 300 millions d’euros. Pourtant, cela ne représente que 2% du marché de la pièce de rechange.
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