En l’espace de quelques mois, le marché de la vente de véhicules de tourisme a subi de profonds changements à cause de la Covid impactant le paysage automobile tant français que mondial.
Phénomène inédit en Europe, les immatriculations de voitures neuves ont reculé de près de 40% sur le premier semestre de l’année par rapport à la même période de 2019. Le confinement a conduit à la fermeture de nombreux concessionnaires, qui n’avaient plus le droit de vendre un seul véhicule durant cette période difficile. Mais avec l’arrivée des beaux jours et la perspective des vacances d’été, les Français ont rêvé d’évasion… le plus rapidement possible.
Le boom des véhicules d’occasion suite au déconfinement
La période incertaine liée au déconfinement a incité les Français à éviter les transports en commun, trains comme avions. Dès lors, ils ont eu une envie irrépressible de s’évader, tout en préservant leur porte-monnaie.
Le marché de l’occasion a parfaitement répondu à cette nouvelle demande. Puisque dans le neuf, il faut parfois attendre plusieurs mois avant la livraison du véhicule, les Français ont, dès le mois de mai, privilégié les automobiles d’occasion.
Le marché de la voiture d’occasion a plusieurs avantages : le stock est disponible de suite et les tarifs sont forcément plus accessibles. En outre, un contrôle technique de moins de 6 mois est obligatoire lors de la revente d’une voiture d’occasion : ce qui permet de s’assurer de l’état du véhicule.
Des mesures de sécurité dans les centres de contrôle technique
S’il était théoriquement toujours possible d’effectuer un contrôle technique en période de confinement, DEKRA Automotive a très tôt plaidé pour un report des dates, afin de garantir la sécurité de ses clients comme de ses contrôleurs. Dans le même objectif, les centres DEKRA, NORISKO et AUTOCONTROL ont renforcé les mesures sanitaires, que vous pouvez consulter sur notre site Internet.
L’essence creuse l’écart avec le diesel
Alors que la motorisation diesel était encore reine il y a quelques années, ses parts de marché se sont faites lentement grignotées par celles de l’essence. La crise de la Covid-19 a encore accentué ce phénomène. Ainsi, en Europe, d’avril à juin, le nombre de voitures diesel immatriculées a diminué de 53,4 % par rapport à 2019. Cela représente une part de marché de 29,4 %, soit une baisse de 1,9 point.
Quant à la part de marché de la motorisation essence, elle se tasse à 51,9 % en Europe, contre 52,3% le trimestre précédent.
La voiture électrique fait une percée
Le confinement a également ravivé la conscience écologique des Européens comme des Français. Au premier semestre 2019, la voiture électrique ne représentait que 1,8% des ventes de véhicules neufs en France. Un an plus tard, ce chiffre est passé à 6,3% ! Sa cousine hybride fait encore mieux, puisqu’elle affiche fièrement 11,3 % de parts de marché.
Les mesures gouvernementales pourraient encore accélérer la tendance. Ainsi, 1,4 milliard d’euros seront investis en France en bonus et primes à la conversion vers des véhicules verts. L’Etat souhaite également multiplier les bornes de recharge sur tout le territoire.
Une industrie en mutation
La chute des ventes liée à la Covid-19 n’a pas encore été compensée par la reprise d’après-confinement. Les grands constructeurs automobile ont dû revoir leur stratégie et parfois arrêter leur déploiement à l’international. Ainsi Mitsubishi se retire du marché européen tandis que Renault se désengage partiellement du marché chinois.
Photo de Paul Theodor Oja provenant de Pexels