Les véhicules routiers sont de plus en plus dépendants de ce que l’on appelle l’électronique embarquée. Ces systèmes permettent d’améliorer le confort et la sécurité des véhicules. Mais, bien que pour l’instant relativement limités, de nouveaux risques surgissent dont ne sont pas nécessairement conscients constructeurs et usagers.
Qu’est-ce que l’électronique embarquée ?
Ce terme générique regroupe en réalité de très nombreuses fonctions des véhicules modernes. On pense évidemment aux fonctions de divertissement ou de confort dont de plus en plus de véhicules sont équipés (GPS, assistance au stationnement, régulateurs de vitesse, etc.). Ces accessoires devenant très perfectionnés, les micro-ordinateurs qui les font fonctionner prennent également de plus en plus la main sur les fonctions « profondes » des véhicules comme la direction ou le freinage par exemple. On considère aujourd’hui qu’un véhicule grand public récent contient plus de lignes de code informatique qu’un avion Airbus de première génération !
Un objectif majeur : l’augmentation de la sécurité
De manière générale, l’électronique embarquée cherche à fiabiliser au maximum le transport routier. Les prochains grands développements prévus en la matière concernent l’inter connectivité des véhicules entre eux et vis-à-vis de l’environnement extérieur.
En clair, les équipes de recherche et développement essaient de mettre au point des véhicules qui se conduisent et se garent automatiquement. Réduisant le facteur humain, qui reste à l’origine de beaucoup d’accidents, ces avancées technologiques devraient permettre une amélioration de la sécurité routière spectaculaire.
L’électronique embarquée fait naître de nouveaux dangers
Si le confort et l’aspect pratique de l’électronique embarquée séduisent en général les utilisateurs et si le développement de systèmes toujours plus perfectionnés est un axe de croissance stratégique des constructeurs automobiles, de nouveaux dangers apparaissent aussi.
Un fait divers a ainsi fait prendre conscience de ces risques : un journaliste américain, mort au volant en pleine enquête dans des circonstances suspectes, qui pourraient être liées au « hacking » de son véhicule. En effet, qui dit véhicule connecté, dit aussi possibilité d’implanter des virus. On peut imaginer prendre le contrôle à distance d’une voiture, voire de toute une flotte de véhicules interconnectés.
La question de la gestion des données personnelles se pose également. Un hacker mal intentionné pourrait à l’avenir récupérer, par exemple, les données GPS de véhicules et obtenir facilement de nombreuses informations : adresses personnelle et professionnelle, trajets récurrents, etc.
Actuellement, les systèmes sont trop divers d’un constructeur à l’autre pour que le problème soit vraiment d’actualité mais il est évident qu’à mesure que les logiciels se standardiseront, les constructeurs automobiles devront intégrer la question de la sécurité informatique à leurs développements.
Crédit photo : © Daimler