Ethylotest anti-démarrage : éviter le retrait de permis

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Depuis le mois de mars, pour lutter contre l’alcool au volant, l’utilisation d’un éthylotest anti-démarrage est désormais autorisée en remplacement du retrait de permis suite à un contrôle positif. 
Un tiers des accidents mortels sont liés à l’alcool et ce phénomène touche particulièrement les jeunes. Le gouvernement a donc décidé d’autoriser l’utilisation de l’éthylotest anti-démarrage (EAD) pour lutter contre les accidents liés à la conduite sous l’influence de l’alcool. Le système peut ainsi contrôler le taux d’alcoolémie de certains conducteurs avant le démarrage de leur véhicule. Dans certains cas seulement, ce dispositif peut se substituer à un retrait de permis.

L’éthylotest anti-démarrage, comment ça marche ?

Après avoir démarré le moteur, le conducteur est invité à souffler dans l’éthylotest anti-démarrage, qui va mesurer le taux d’alcool dans l’air expiré. Le système empêche la mise en route du moteur si le taux d’alcool enregistré est supérieur à celui autorisé par la législation. Pour rappel, la limite maximale autorisée est de 0,5 g d’alcool par litre de sang, soit 0,25 mg par litre d’air expiré. Pour les conducteurs titulaires d’un permis probatoire et ceux en situation d’apprentissage, la limite fixée est de 0,2 g par litre de sang, soit 0,1 mg par litre d’air expiré.
L’EAD intègre également un système antifraude. Entre cinq à trente minutes après le démarrage de la voiture, ce système demande au conducteur de s’arrêter pour souffler à nouveau. Si rien n’est fait dans les 20 minutes, l’EAD lance un rappel et le conducteur dispose de vingt minutes supplémentaires pour s’arrêter et pour souffler. S’il ne se plie pas à la règle, le véhicule se bloque au prochain arrêt.

Qui est concerné par l’éthylotest anti-démarrage ?

Après un contrôle d’alcoolémie positif et un retrait de permis, un juge ou un préfet de département peut obliger un conducteur à installer un éthylotest anti-démarrage dans son véhicule. Après une période d’essai dans sept départements en France, ce dispositif vient d’être généralisé dans tout l’Hexagone. Il a principalement pour but de ne pas pénaliser les professionnels dépendant de leur permis de conduire pour exercer leur activité.
Néanmoins, seule une partie des automobilistes fautifs peut obtenir cet « aménagement de peine ». En effet, le taux d’alcoolémie ne doit pas avoir dépassé les 0,8 g/l de sang et le conducteur en infraction ne doit pas être récidiviste. Si les critères sont remplis, le préfet ou le juge peut décider de faire équiper le véhicule du contrevenant par un EAD, pour une durée comprise entre six mois et cinq ans.

Combien coûte un éthylotest anti-démarrage ?

Après un test d’alcoolémie positif, le conducteur en faute écopera d’une amende pouvant se monter à 4.500 €. De plus, le contrevenant devra prendre l’intégralité des frais liés à l’installation de l’éthylotest en charge, pour un montant d’environ 1.300 € (ou 100 € par mois, en location).
En 2016, selon les chiffres de la Sécurité Routière, 1009 personnes ont perdu la vie dans une collision impliquant un conducteur dont le taux d’alcoolémie dépassait la limite autorisée. Sur l’année 2017, les forces de l’ordre ont recensé plus de 123 000 délits liés à l’alcool en France.
 

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