Une conception très polluante…
Le souci principal de la voiture électrique ne réside pas dans son utilisation mais bien dans sa fabrication et surtout dans celle de sa batterie. En effet, c’est l’élément le plus polluant du véhicule. Elle est constituée de métaux rares tels que du graphite, du lithium, du cobalt, du nickel ou encore du manganèse. Ces composants, non écologiques nécessitent de broyer des tonnes de roches pour n’en extraire que quelques grammes. En outre, il est nécessaire d’utiliser des produits chimiques très polluants pour les raffiner. Une fois sortie d’usine, la voiture électrique a donc une dette carbone plus importante qu’un véhicule classique qui roule au pétrole.
En revanche sur le long terme, les véhicules électriques s’avèrent être moins nocifs pour la planète à partir du moment où ils ont roulé plus de 50 000 km, selon les simulations effectuées par l’agence Bloomberg. En moyenne un conducteur français roule 13 000 km chaque année. Il faut donc 4 ans pour qu’une voiture électrique compense la dette carbone qu’elle a contractée à la sortie d’usine, par rapport à une voiture thermique
…Mais un usage plus propre
C’est un fait, lorsque la voiture électrique roule, elle n’émet aucune émission polluante à l’échappement puisqu’elle ne brûle ni essence ni diesel. Seules quelques particules fines, par exemple induites par l’abrasion des pneus, sont relâchées. De fait, la densité des particules fines dans l’air des grandes métropoles est réduite. Ainsi, la qualité de l’air n’est pas affectée par l’utilisation du véhicule et finit par s’améliorer, ce qui limite la pollution. Au cours de son cycle de vie et en suivant les méthodes de production actuelles, un véhicule électrique peut être considéré comme écologique car il pollue deux fois moins que son cousin thermique.
Cependant, pour recharger la batterie d’une voiture électrique, il faut avoir produit de l’électricité en amont. Et dans le monde, les sources d’énergie sont encore bien souvent le charbon et le pétrole, très polluants. C’est pourquoi début 2018, certains journalistes, dont Guillaume Pitron du Monde Diplomatique, mettaient en avant le terme “d’electricgate” en comparaison avec le “dieselgate” pour dénoncer le fait qu’une voiture électrique pollue bien plus que ce que l’on estime. Toutefois ses dires n’ont pas été prouvés et la production de la voiture électrique deviendra de toute façon de moins en moins polluante. Selon des estimations du journal Le Monde, en 2030, 30 millions de véhicules électriques seront vendues sur le globe contre 1,1 million en 2017.
Au même titre que les véhicules thermiques, les voitures électriques doivent aussi se soumettre au contrôle technique. Profitez vite de l’expérience et du savoir-faire des centres DEKRA, NORISKO et AUTOCONTROL !
Découvrez les 3 derniers articles autour de la thématique pollution :
Crédit Photos : sous licence Adobe Stock