La mention « vendu en l’état » peut également avoir des conséquences sur la responsabilité de l’acheteur. En effet, celui-ci doit faire preuve de bon sens lors de l’examen du véhicule et poser toutes les questions nécessaires au vendeur pour connaître l’état réel du bien. S’il ne le fait pas, il pourrait être considéré comme responsable des vices apparents et ne pourrait pas se retourner contre le vendeur pour ces défauts. Ses demandes auprès de la juridiction compétente pourraient être déboutées.
Si l’acheteur découvre un vice caché après la vente, il dispose de deux ans à compter de la découverte du vice pour agir en justice, conformément à l’article 1648 du Code civil. Il conviendra alors de prouver que le vice était effectivement caché et qu’il rend le bien impropre à l’usage auquel il est normalement destiné. Le recours à un expert automobile peut être nécessaire dans ce cas afin de prouver le vice.
Avant d’acheter un véhicule d’occasion, il est nécessaire de prendre le temps d’éplucher l’historique de celui-ci. Un véhicule présentant un fort kilométrage pour son âge peut avoir été utilisé pour un usage professionnel augmentant son usure rapidement. La concordance des kilométrages relevés sur les factures et les contrôles techniques permettent de s’assurer que le compteur n’a pas été trafiqué. Enfin, une inspection visuelle attentive est indispensable en plus de la lecture du rapport du dernier contrôle technique.